Famine Corne de l’Afrique, 2011: précisions; interview de Ziegler, Brauman, Vigneau, Raincourt 
    
 
Faim dans le monde >Corne de l’Afrique 2011 et Somalie ; interview de Jean Ziegler, Rony Brauman, Bastien Vigneau,Henry de Raincourt 
 
 
 
www-montagne-protection.org 
 
 
Bas de page 
 
 
~~~~~~~~

Faim dans le monde, guerres,...Actions humanitaires

~~~~~~~~ 
 
 
 
 
 
Faim dans le monde, Guerres,... 
Actions humanitaires à travers le monde  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
CORNE DE L’AFRIQUE 
2011 
 
 
 
 
 
 
 
REFLECHIR ET 
AGIR: 
 
 
 
Précisions sur 
la Somalie  
et la Corne de l’Afrique 
Interview  
(Ziegler,Vigneau, 
Brauman, Raincourt  ) 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Faim dans le Monde 
Précisions sur 
la Somalie  
et la Corne de l’Afrique 
Interview de personnalités 
(Ziegler,Vigneau, 
Brauman, Raincourt  ) 
 
 
 
~~~~~~~~

Somalie,Corne de l'Afrique;précisions-Interview de Brauman,Ziegler,Vigneau,Raincourt

~~~~~~~~ 
( publié le 13 août 2011 - 
Dern. mod. le  2 -9-11  ) 
( page  objet de modifications ) 

Famines : tordre le cou à des idées reçues

 
  L’essentiel de cet interview ( paru sur France Inter ) a le mérite de donner une image moins stéréotypée de la Corne de l’Afrique et de la Somalie mais aussi de la crise humanitaire elle-même. 
Il permet également de se faire une idée des conséquences éventuellement négatives de l’aide humanitaire, mais aussi d’entrevoir des parades à la famine.  
Vous le trouverez donc ici même, presque dans son intégralité,( les premières minutes n’ont  pu être notées ) Pour une lecture plus aisée, des phrases ont été légèrement modifiées dans leur structure. (Entre crochets : mes propres annotations ) .  
Auparavant, je rappellerais des faits essentiels. 
 
 
1.Rappel de quelques faits essentiels, a priori incontestables:  
Depuis le début de la crise humanitaire est admis par tous, l’existence d’un afflux massif de réfugiés: chaque jour plus de 1000 personnes rejoignent des camps de fortune situés à la frontière, au Kénya . Et , sur Internet, les vidéos nombreuses confirment des arrivées massives de Somaliens et d’ Ethiopiens dans des camps de toile immenses paraissant implantés en plein désert.  
C’est également admis par tous: chaque jour, un nombre important de personnes, des enfants notamment, meurent de faim.  
(Au total, l’enquête de l’ONU parle de dizaine de milliers de décès par excès.)  
Enfin, des réfugiés eux-mêmes en appellent à la solidarité internationale.  
Donc jusque là , ces seules données permettent de décréter l’existence d’une crise humanitaire profonde nécessitant l’aide internationale.Une aide urgente !  
 
2.Compte-rendu d’une émission radiophonique du 8 août 2011:  
Interview de Jean Siegler (sociologue suisse et auteur d’ouvrages sur la faim dans le monde); Bastien Vigneau (président de l’UNICEF), Rony Brauman (ex-président de Médecins Sans Frontières), et Henry de Raincourt, (ministre de la coopération).  
 
ECONOMIE ET SPECULATION... 
Jean Ziegler (sociologue suisse et auteur d’ouvrages sur la faim dans le monde) met au banc des accusés, l’ordre économique mondial et la spéculation:  
(...) 
Les Somaliens n’ont pas pu se constituer des stocks alimentaires; les prix ayant explosés:  
-le prix de la tonne de blé a doublé en une année !  
-le prix du riz a augmenté de 110% !  
-le prix du maïs de 413 % !....  
 
RAPPEL DE LA SITUATION ET OBJECTIFS 
Bastien Vigneau (président de l’UNICEF) ; solution d’urgence mais aussi la nécessité d’une solution à long terme  
1,8 millions d’enfants touchés par la crise;1 enfant sur 3 mal nourri;1 sur 5 sévèrement mal nourri.  
Plus de 400 000 personnes déplacées, cherchant refuge dans des camps de fortune.Généralement à la frontière au Kénya.  
Familles en situation de désespoir prononcés”  
Première urgence: sauver des vies.  
Organisations humanitaires présentes notamment à Mogadiscio.  
Crise qui va durer plusieurs mois voire un an.  
Il faut aussi une réponse politique , la réponse humanitaire ne suffit pas Il faut aussi trouver une solution à long terme.  
 
LES CONFLITS ET L’HUMANITAIRE 
Les conflits compliquent la tâche des humanitaires mais ne l’interdisent pas:  
Rony Brauman (ex-président de Médecins Sans Frontières) répond à la question : “Comment peut-on travailler dans ces conditions sans interlocuteur ?”  
-Il y a tout de même des interlocuteurs.Ainsi, au sein de structures comme l’hôpital ou comme des centres de nutrition où travaille Médecins Sans Frontières ,siègent des assemblées lesquelles rendent compte de la situation à des autorités  
Il ne faut surtout pas croire que nous sommes dans une sorte de terrain vague où règne l’anarchie, le chaos, et où rien n’existe. C’est une société avec ses structures ,ses formes d’organisation,son économie, ses mouvements[?].  
 
Certes il n’y a pas d’état. Certes il y a des régions extrêmement cahotiques(...) mais il y a des structures sociales et c’est avec elles que nous traitons.  
Même si les Shebab détiennent en partie le pouvoir de la situation il reste possible de négocier avec eux  
Ils sont divisés. En shématisant :certains sont des somaliens nationalistes locaux qui ont à répondre à leurs populations, d’autres sont issus de régions plus éloignées de Somalie voire d’autres pays.Avec ces derniers, la négociation est généralement plus difficile: “lls sont souvent plus durs”  
 
Puis ce propos qui semble faire allusion aux restrictions d’accès par les Shebab:  
-C’est en faisant la preuve de nos possibilités d’action, ce qui n’est pas encore acquis il faut le dire, que l’on pourra draîner un mouvement pour étendre les opérations.  
 
Un peu plus loin au sujet de l’acheminent de l’aide , Rony Brauman précise :  
La mobilisation est compliquée à mettre en oeuvre, car voilà 20 ans que la Somalie n’a pas d’état, que des groupes politiques rivaux s’associent, se déchirent pour le contrôle des principales ressources  
Nous aimons nous les intervenants étrangers (ONG, Nations Unies ) avoir des interlocuteurs stables avec des protocoles d’accord, avec des zones de partage dans lesquelles nous allons travailler, c’est beaucoup plus simple et confortable et ça n’est pas le cas en Somalie. C’est d’ailleurs la raison du problème.Si ce problème n’existait pas , il est à parier que nous n’aurions rien à faire , ou en tout cas très peu de choses à faire, en Somalie  
 
[Rappelons au sujet des accès en Somalie, cette déclaration récente et importante de la FAO:  
La FAO a souligné qu'elle a été en mesure d'intervenir efficacement dans les zones les plus touchées par la crise, y compris la Somalie, là où d'autres organisations et agences se sont vu restreindre l’accès.” 
 
ALARMISME ET GENERALISATION INSIDIEUSES 
Alarmisme de l’ONU selon R. Brauman et régions aux situations très contrastées.  
 
Rony Brauman rappelle son désaccord sur ce qu’il appelle l’alarmisme de l’ONU :  
Ce que je conteste surtout c’est l’extension à l’ensemble de la Corne de l’Afrique : soit 6 pays dont les régions sont très différentes avec des situations politiques différentes  
Etendre la situation très grave à l’ensemble de ces régions me semble tout à fait trompeur; c’est contre-productif car à force d’avancer des chiffres catastrophiques, à force de lancer des alarmes qui sont absolument effrayantes, on finit par décourager tout le monde [1]  
 
Le Nord de la Somalie lui-même est plutôt dans l’abondance; le bétail est en bonne santé; les récoltes ont été correctes, les gens se nourrissent bien; ils exportent.  
Bref , même à l’intérieur de ce pays où les gens sont sinistrés il y a des situations très contrastés.  
-Ce qui ne veut pas dire que dans le sud ce neIO soit pas grave, on l’a bien compris (Journaliste)  
 
 
AIDES NATIONALE ET INTERNATIONALE 
Henry de Raincourt (ministre de la coopération) fait le point sur les stratégies françaises et internationales  
 
La situation politique autour de Mogadiscio paraît se débloquer  
Une meilleure circulation de l’aide humanitaire est possible.Nous avons aujourd’hui des réserves . La France a déjà mobilisé 30 millions d’euros et près de 60 millions par l’intermediaire de l’Union Européenne.  
Les Shebab auraient quitté provisoirement la capitale . 
Une nouvelle initiative internationale sur l’aide à la Corne de l’Afrique est en préparation, le 25 août à Addis Abébab [Ethiopie ]  
[En effet, cette réunion à l’initiative de l’Union Africaine devait se tenir le 9 août; elle a été reportée au 25 . ]  
 
On peut toujours dire que la mobilisation n’est pas suffisamment forte. Mais on a déjà mobilisé plus d’un milliard d’euros.  
[Est-ce vraiment beaucoup pour des pays qui dans d’autres occasions, semblent manier les milliards comme des centimes?... ]  
 
Il y a beaucoup de choses qui sont en cours;nous avons signé une convention, nous français par l’intermédiaire d’Alain Juppé avec la Croix Rouge. Au niveau des Nations Unies il y a eu des réunions et des mobilisations qui se font. L’Union Européenne également bouge. Les ONG jouent un rôle absolument considérable et admirable.  
Les entreprises françaises des secteurs des céréales,de l’eau, de la santé, de la grande distribution, sont également sur le pont; donc on peut considérer je le comprends que ça ne va pas assez vite mais je peux dire que chacun fait le maximum.  
On a un problème de coordination et un problème d’acheminement* qui est peut-être en train de se résoudre. 
  
VIVRES BLOQUEES ET SECURITE 
Intervention d’une auditrice:  
-Hangars regorgeant de vivres non distribuées car en attente d’autorisations de chefs de partis alors que des enfants meurent chaque jour. 
 
Bastien Vigneau:  
-il est primordial de négocier avec les autorités locales sinon risque de blocages de situation;  
-multiples négociations quasiment tous les jours.  
Allusion à l’attaque du par des (?) : 
On applique un certain nombre de mesures pour gérer ce risque là, mais c’est vrai que le risque zéro n’existe pas.  
A Mogadiscio, attaque et pillage lors d’une distribution de lait .Plusieurs morts .  
 
Journaliste:  
-les conditions de sécurité où vous travaillez sont-elles satisfaisantes ?  
B.Vigneau :  
-Lorsqu’il y a des pillages de la sorte la situation est généralement cahotique; c’est difficile d’être extrêmement bien organisé Donc c’est déplorable.  
L’UNICEF, lui, pour l’instant, n’a pas eu de problème.Il faut prendre des mesures préalables pour s’assurer à qui nous allons distribuer;quand nous allons le faire, impliquer les partenaires sociaux locaux et les autorités sinon ça peut amener à des catastrophes.  
 
LES DONS FINANCIERS 
 
Journaliste:  
-Ce qu’il faut peut-être dire, Rony Brauman, c’est qu’un don même très modeste peut faire beaucoup de choses. 
R. Brauman
-Oui... Lorsqu’il s’agit de nourriture générale et même de nourriture spécialisée ; en effet , avec quelques euros seulement on peut aider un enfant, une personne, pendant plusieurs jours. Donc, l’échelle, les sommes engagées, n’est finalement pas si importante (...)  
[Pas si importante ? Oui et non.  
Non financièrement. Oui, humainement.  
Car pour l’heure il semble bien qu’il y ait grande nécessité de recueillir des sommes faisant défaut Ces sommes à atteindre apparaissent donc. comme intrinsèquement importantes non pas en termes financiers, mais en termes humanitaires. ] 
 
Il faut accepter un certain délestage sur la route; il faut accepter des situations difficiles comme celle-ci,pour qu’à la fin du chemin des gens puissent bénéficier de l’aide.  
On ne peut pas garantir que 100% de l’aide arrivera sur place.  
 
AIDE HUMANITAIRE ET MARCHES LOCAUX 
Risque du déséquilibre des marchés locaux par l’aide humanitaire et vision moderne, non misérabiliste, de la Corne de l’Afrique :  
 
Un auditeur  
-Je voudrais savoir s’il est prévu un minimum de soutien,de revenus, à la production locale, si faible soit-elle ?  
Rony Brauman:  
Question extrêmement importante .  
Elle est d’autant plus pertinente qu’elle semble effacée par l’image catastrophique que nous donnons.  
Je parlais tout à l’heure de cette représentation de la Somalie comme d’un terrain vague où les gens attendraient de la nourriture.  
Il ne s’agit pas de cela. Il y a des entreprises agricoles, des entreprises industrielles, des télécommunication: il y a une activité économique bien plus intense que ce que l’on peut imaginer vu de loin et vu les images qui en sont projetés  
C’est l’une des raisons pour lesquelles il est très important de faire un diagnostic précis.  
La famine s’est installée par poches. Ce ne sont pas des régions entières qui sont frappées par la famine; ce sont des poches de territoire et des petites zones de populations qui pour des raisons politiques, climatiques,agricoles, locales,souffrent d’une impossibilité de se nourrir, de subvenir à leurs propres besoins.  
C’est à ces populations là qu’il faut s’adresser et surtout pas noyer le pays , si j’ose dire, sous une aide alimentaire qui viendrait de manière inconsidérée, en effet , ruiner non seulement les productions, et l’ensemble des marchés agricoles de la région.  
Donc, c’est une situation extrêmement délicate; il faut la gérer avec beaucoup de doigté et surtout éviter ces généralisations qui peuvent amener droit dans le mur.  
Quant à soutenir des productions locales, c’est d’une certaine manière, si j’ose dire, paradoxalement beaucoup plus difficile que de distribuer de l’alimentation.  
Soutenir des productions locales c’est les protéger contre d’éventuelles concurrences déloyales telle par exemple, la nourriture gratuite.  
Donc, c’est peut-être verser de l’argent à des gens à titre de compensation.  
D’ailleurs, d’une manière générale, dans des régions qui ne sont pas en proie à la guerre, à la famine, lorsqu’il y a des difficultés alimentaires il s’agit souvent d’une aide financière : une sorte de dépannage, un revenu social de base.  
Cette aide financière est préférable, plutôt que d’envoyer de grandes quantités de céréales ou de produits alimentaires divers difficiles à acheminer.  
Ces denrées alimentaires demandent une logistique énorme,donc des pertes en ligne importantes, dépriment en plus les marchés locaux.  
 
Risque de revente des vivres en surplus et de destabilisation du marché local:  
Journaliste:  
-Bastien Vigneau, je sais que l’UNICEF soutient aussi la production locale comme le demandait cet auditeur ?  
Bastien Vigneau:  
- Je pense que ce n’est pas vraiment l’UNICEF, mais la question de l’auditeur est éminemment capitale.  
Rony a très bien répondu là-dessus.  
Il y a d’autres organisations des Nations Unies qui s’occupent de ça notamment le Fond de l’Agriculture ,l’Organisation Alimentaire de l’Agriculture [ la FAO]  
Et c’est vrai , c’est un problème.  
Pour l’UNICEF nous nous concentrons sur les enfants, avec un système nutritionnel [ spécifique ] pour enfants mal nourris sévères ou modérés.  
Donc, là,c’est tellement ciblé; on ne risque pas de perturber le marché, les économies locales au niveau du district ou au niveau régional; (...)  
L’idéal dans une réponse humanitaire ce serait de pouvoir fournir à chaque famille ce dont elle a réellement besoin  
Alors, évidemment ce n’est pas possible quand on a à faire à une centaine de milliers de familles en détresse  
Donc ce qui se passe: les humanitaires fournissent très souvent un paquet;ça peut être des couvertures,de quoi s’abriter, des rations alimentaires,cinq kilos de riz, de farine,etc.  
Et ce qu’on retrouve, c’est que certaines familles vont vendre sur le marché une partie de ce qu’ils ont reçu (pas tout) et cela a une incidence sur les coûts, sur les prix du marché. Et c’est cela , en effet, qu’il faut maîtriser,mais c’est extrêmement compliqué
 
L’AIDE EN TANT QUE  COMPLEMENT  
Des populations souffrant de la faim mais qui ne disparaissent pas du jour au lendemain:  
 
Rony Brauman:  
-Pour un grand nombre de familles que nous aidons, l’aide est un complément. Elle n’est pas la ressource vitale sans laquelle ils seraient condamnés à une mort imminente et fatale. C’est un complément de ressources extrêmement importantes, mais ça n’est qu’un complément.ça explique aussi la relative élasticité de cette situation. Si ce complément arrive un peu plus tard, ça ne veut pas dire que la personne qui devait en bénéficier meurt. Dans l’intervalle , il y a des mécanismes d’adaptation qui sont là.  
N’imaginons surtout pas que nous avons à faire à des populations qui sont entre la vie et la mort et qui risquerait de basculer dans la mort d’un jour à l’autre si nous ne faisons rien.  
La situation est plus complexe , plus différenciée que cela.  
[ Ici le discours peut sembler dévaloriser, de façon involontaire, l’aide d’urgence.  
Observons que généralement la mort en tant que telle n’est pas un événement de nature à s’étaler sur de grandes périodes. Elle se produit bien d’un jour à l’autre, voire d’un instant à l’autre.  
Or, il est reconnu qu’un grand nombre de personnes meurent de faim , qu’elles soient ou non localisées dans des poches ou dans des pays .  
Donc, même s’il ne s’agit pas de nier des mécanismes d’adaptation, Il apparaît nécessaire de différencier aussi la notion de populations de la notion d’ individus et de reconnaître clairement la nécessité de l’aide urgente. Même si des risques de détournement de l’aide existent.]  
 
DES AIDES INEGALITAIRES 
Le décalage entre les aides humanitaires qui paraissent insignifiantes en regard des énormes mobilisations de fonds boursiers * :  
 
Un auditeur:  
- je vais faire un don de 300 euros; je suis au chômage. J’espère que les 300 euros iront bien aux personnes concernéesJe suis scandalisé par ce que j’entends dans la radio, dans les médias; c’est pas la faute des médias; c’est (?) les frais boursières ( ? ) et le fait qu’on n’arrive pas à aider des personnes en difficultés, des enfants qui meurent .  
(Impressionné par la photo d’un enfant qui meurt.)  
Le journaliste:  
-Ce que nous dit cet auditeur Rosy Brauman,c’est qu’ on mobilise beaucoup d’argent pour lutter contre la crise des dettes souveraines, comme on l’appelle.  
Y a-t-il une hiérarchie à établir ?  
Est-ce-que médiatiquement cette question a un impact ?  
 
Rony Brauman 
-En effet, on peut être frappé par le fait qu’on attend encore un milliard de dollars pour l’aide d’urgence dans la Corne de l’Afrique et lorsqu’il s’agit de dettes souveraines et de dettes tout court on parle de milliers de milliards de dollars  
Donc, ça semble absolument insignifiant  
Il faudrait faire toute une émission pour voir comment on hiérarchise l’information; comment on hiérarchise la vie. Je ne me sens pas capable de répondre à cette question en une minute. Je veux simplement dire à cet auditeur: merci pour le don qu’il fait, et surtout rappeler que nous avons un certain nombre de ressources que les gens sont au travail et que c’est ce travail qui va permettre d’être [opérationnels ?]  
 
---------------------------------  
Notes  
[1] Personnellement, je ne suis pas du tout convaincu, que ce soit contre-productif, ni décourageant.  
Il suffit de cliquer sur Internet pour s’apercevoir que de très nombreux sites et médias ont cru bon de relayer l’information , alors que les années précédentes, ils se taisaient.Et pour se décourager ne faut-il pas avoir déjà fourni un effort conséquent ? Or,  c’est loin d’être le cas pour presque nous tous. Seules les organisations humanitaires,me semble-t-il, seraient en droit de se décourager, et justement , elles ne donnent pas ce sentiment.  
Ceci dit, c’est sûr: pour défendre une telle cause il ne devrait pas être nécessaire de grossir les chiffres, la réalité étant suffisamment alarmante comme cela.  
Les chiffres ont -ils été délibérément grossis ? Ou est-ce une communication qui a été involontairement déformée ?  
A priori, seuls les responsables de l’ONU pourraient répondre à cette question.  
 
--------------------------------- 
 
Faut-il donner de l’argent aux organisations humanitaires, oui ou non  ?  : 
 
Dans quelles directions faut-il prioritairement regarder , pour en finir avec les famines dans la Corne de l’Afrique ? Voir” :  
 
 
 
------------- 
___________________ 
_______ 
___ 
 
_______________________________________________________ 
 
FAMINES: 
Début des années 1980, Ethiopie: 
1 million de morts . 
1984, Soudan: 200 000 morts 
1992 , Somalie : 300 000 morts 
 
2011, Corne de l’Afrique 
famine au 20 juillet :  
plusieurs dizaines de  
milliers de morts... 
 
Et pendant ce temps, ... 
----------------------------------- 
 
 
 
 
----------------------------- 
 
 
________________ 
_______ 
___ 
_________________________________ 
 
 
Tous les spécialistes s'accordent à le dire:  la faim n'est pas une fatalité.Diraient-ils le contraire, il importerait tout autant d'inverser le cours des choses. 
____________________________________ 
 
 
montagne-protection.org 
Protection de la Montagne, de la Nature et de l’Homme 
 
(auteur de ce dossier - faim  dans le monde : Lilian Brunel ) 
 
 
 
 
Appel au secours,au monde entier
Appel au secours d’une réfugiée dans un camp de fortune, au Kénya
 
___________________ 
_________ 
___ 
 
 
 
 
 
 
Agriculture Midi-Pyrénées  Chasse, Citations  Débat Ecologistes militants Elections  Faim,  Forêts   Moteurs de recherche   Skie  Nucléaire  Ours Photos Poèmes  Pyrénées- Protection nature  Réflexions   Ski station  Wimax,ondes danger  
 
 
 
Haut de page 
 
S’inscrire au courriel d’informations 
© www. montagne-protection.org